• Le Blanc en 1911

    Très occupée par la nouvelle exposition de l’écomusée en début d’année, je ne reprends qu’aujourd’hui ce blog, pour vous présenter quelques aperçus de la vie au Blanc avant la guerre à partir de la liste nominative de 1911 et des cartes postales du fonds Delteil, conservé à l'écomusée..

    En 1911, la commune du Blanc compte 6465 habitants, pour la population présente, 5973 pour les résidents. La différence (492 personnes) représente les gens de passage, dont les militaires.

    Cette population vit pour 78 % en ville et 22 % à la campagne et se répartit ainsi :

    • 27 %  en ville Haute
    • 51 % en ville Basse
    • 12 % en « banlieue » Ville Basse
    • 10 % en « banlieue » Ville Haute

     

     

     

     

     

     

     

     

    La ville et la campagne... se rejoignent lors des fêtes !

     

    47 %  des habitants ont une profession indiquée sur la liste nominative, les trois quart d’entre eux travaillent à la ville, le quart restant à la campagne. Ce pourcentage est le même en ville haute et en ville basse. Les femmes représentent 31 % de ces travailleurs.

     

    Quatre groupes professionnels occupent la moitié des travailleurs :

    •  Les domestiques sont les plus nombreux : 425 personnes dont l’âge varie de 12 à 91 ans, avec 56 % de femmes. Sont compris dans ce nombre les domestiques agricoles.
    • Viennent ensuite les agriculteurs, qu’ils soient propriétaires, métayers, colons ou fermiers, ils sont 396, de 14 à 86 ans. On ne trouve parmi eux que 7 femmes !
    • Puis les journaliers, ceux qui travaillent à la journée aussi bien pour l’agriculture qu’à la ville. Ils sont 314, les femmes représentant 37 % de ce nombre. Ils ont de 12 à 83 ans.
    • Enfin les ouvriers du textile, ou plutôt les ouvrières : elles sont 278 sur un total de 299. Elles ont de 13 à 77 ans. Il n’y a pas pourtant de grande manufacture. La plus importante, la chemiserie de Mme Brault rue de la Poterne occupe 16 ouvrières, chemisières et lingères. Mais on compte 158 couturières qui travaillent seule ou avec une ou deux employées.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Domestiques et journaliers représentent à eux seuls plus de 20 % des travailleurs, et la moitié sont des femmes, à la ville (comme ces lavandières du bateau lavoir) ou à la campagne (comme cette fille de ferme transportant les seaux à lait).

     

    L’employeur le plus important est la Compagnie d’Orléans : elle emploie au Blanc 138 personnes, mécanicien, poseur, monteur, employé... dont 9 femmes : 8 gardes-barrière, toutes épouses de mécanicien ou poseur et 1 receveuse.

    Il serait fastidieux de rentrer dans les détails... mais sachez que l’on comptait alors en ville 9 boulangers, 7 bouchers, 11 charcutiers, 4 pâtissiers et 3 confiseurs, 33 épiceries, 4 marchands de poissons, 5 de légumes et primeurs, 3 de vin et un seul tripier.... Que la brasserie Grillon de Châteauroux employait 3 brasseurs, que le minotier du moulin de Ville Haute, M. Georget, employait 8 meuniers.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Boucher et charcutier sur le pas de leur porte.

     

     

     

     

    Et que l’on pouvait se restaurer ou boire un verre dans 20 auberges ou restaurant et 26 cafés et débit de boisson, comme celui-là : :

    Promenons-nous au hasard des rues (et surtout des cartes postales !)...

     La cordonnerie Bienvenu emploie 7 cordonniers, en plus du patron.

     

     Chez Cloué, carrossier, on compte 6 charrons, 3 forgerons et 1 peintre en voiture.

    Le chapelier Labrosse n’emploie qu’un bourrelier....

    ...et  les tanneries Péculier comptent 5 tanneurs, dont le patron, deux employés de commerce, dont le fils du patron, et 2 journaliers.

     

    Chez Delamotte en 1911, on compte, habitant Le Blanc, 8 boutonniers, 8 boutonnières, 1 directeur et 2 employés...

    ... et chez Filleul, marchand de nouveautés, il y a 4 employés de commerce et une couturière.

     

    Enfin si 44 militaires (officiers et sous-officiers) habitent en ville (et sont souvent mariés à des blancoises, bien qu’originaires d’autres régions de France), la caserne accueille 462 hommes de troupe.

    « Une émission sur la Grande Guerre par les élèves du collège Les Ménigouttes

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