Auguste Favard, meunier incorporé au 33ème régiment d’artillerie à Angers, demande une permission (ou un sursis) pour revenir moudre les grains de ses clients avant le 1^er janvier... malgré l’aide du maire du Blanc, il n’y arrivera pas !

Il commence par adresser un télégramme à sa femme, le 12 décembre, pour qu'elle intervienne auprès du maire.

Le maire envoie dès le lendemain un certificat accompagné d'une lettre à la préfecture pour appuyer cette demande.

Ayant obtenu d'autres renseignements, Auguste Favard envoie ensuite un télégramme directement au maire le 17 décembre.

Dans la foulée, et bien qu'ignorant le texte de la "décision ministérielle du 16 novembre 1914" citée par le meunier,le maire envoie une lettre au Préfet le 18 décembre.

Le préfet répond directement à la suite de la lettre du maire en joignant à sa répons une lettre du régiment expliquant que les permissions ne sont délivrées qu'aux agriculteurs...

Le coup de grâce est assené par cette information du 28 décembre fournie par le préfet : le moulin de la Gatevine ne fait pas partie des "minoteries indispensables pour le ravitaillement"...